L’église Saint Genès de Virsac est une église romane des XIe et XIIe siècles et restaurée au XIXe siècle dans un style néo-gothique. L’église paroissiale est initialement construite au XIIe siècle et probablement desservie par le prieuré voisin qui remplace au XIIIe siècle une ancienne commanderie templière.
Les fondations de l’église reposent sur un plateau calcaire dans lequel on a retrouvé une nécropole médiévale avec des tombes taillées dans le roc. L’église possédait un vaste porche à toit incliné qui était en avant d’un clocher-mur percé de deux baies contenant une cloche (voir la photo ancienne). L’église a été transformée dès le XIIe siècle par la construction d’une abside en bel appareil régulier, voûtée en cul de four sur l’hémicycle et en berceau sur sa travée droite, et par l’établissement d’un clocher-mur occidental (l’ancien porche d’entrée). Au-dessus du mur-pignon qui prenait place sur l’arc triomphal, on remarquait la présence d’une croix romane qui se trouve maintenant sur l’escalier menant au clocher.
En 1899, l’église tombait en ruine et la commune, trop pauvre, ne pouvait pas subvenir seule à la restauration. La veuve de l’ancien maire de Virsac, Marguerite Sabourin, légua à la commune une forte somme d’argent pour la restauration du monument. On décida alors de restaurer l’intérieur de l’église et surtout de détruire le clocher-porche qui menaçait de tomber. On édifia à la place le clocher avec la flèche. On a ouvert de grandes baies en plein centre de la nef. Les murs intérieurs et extérieurs ont été recouverts d’un crépi et l’on a tracé de faux joints qui donnent l’impression d’un appareil régulier. Au sommet, on a installé une ligne régulière de corbeaux sans décor. Le tableau du retable du XVIIe siècle représente Saint-Genès, saint patron de l’église. Il est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques par arrêté du 5 janvier 1981. Dans le cimetière entourant l’église, on remarque une croix en fer sur une colonne ionique cannelée du XVIIIe siècle. La croix est classée Monument historique depuis 1974.

Le château de Naudonnet est une ancienne maison noble qui avait été édifiée dans le courant du XVIIe siècle pour le compte de la famille Boucher de Naudonnet. Le château fut plusieurs fois modifié. L’ancienne maison était flanquée de pavillons carrés couverts de tuiles plates de part et d’autre du corps de logis. Nous retrouvons aujourd’hui un seul de ces pavillons. Le corps de logis principal a été remplacé par une construction élégante au XVIIIe siècle. Des jardins à l’anglaise ont été installés avec une allée de grands ormes. La résidence passa de la famille Boucher de Naudonnet à la famille d’Aubry. Elle appartient ensuite à la marquise d’Alesme de Meycourby. Sa fille, la comtesse de Castelnau d’Essenault, vend le château à la famille Calva qui le revend dans les années 1980 à la famille Daspet. C’est Jean-Léon Daspet qui rebaptisa Naudonnet en « château Julie ». En 1998, un groupe néerlandais rachète le château Julie qui est revendu à un groupe chinois.